Mythes et légendes de la Transition et de la permaculture – Chapitre 1

introduction, « manger bio »…

… Et quelques pistes pour dépasser les désillusions (youpi !).

Bienvenue sur le premier volet d’une série de sujets que je voulais désosser depuis quelques temps.  Pour aujourd’hui, je vous propose une grosse intro et le thème du « bio ». La suite arrivera en plusieurs fois, dans les semaines qui viennent.

Introduction

Dans une société en plein bouleversement, dans un contexte d’épuisement des ressources planétaires, de dérèglement climatique, de crépuscule du mythe de la croissance infinie dans un espace fini et de plateau chaotique de l’ère du pétrole avant la descente, l’humain a plusieurs solutions comme le déni, la panique, la barbarie ; mais il peut aussi chercher des pistes plus riantes.

La transition d’un monde non-résilient, construit sur les énergies fossiles, inéquitable, destructeur de l’environnement, à un monde plus résilient, utilisateur d’énergies renouvelables, solidaire, et respectueux de la nature, est le nouvel eldorado personnel d’un nombre croissant d’individus (dont je fais partie). Seulement, c’est aussi un eldorado médiatique, politique, et économique, avec tous les excès et travers que cela implique. C’est aussi un monde qu’il reste à créer, et le fantasme seul ne peut pas faire l’affaire.
Depuis quelques années, documents (articles, films, images) et initiatives pullulent pour répandre « l’information positive », que ce soit pour le bien-être humain, animal, l’écologie, la production de nourriture, les transports, l’énergie, la construction, la démocratie, etc.
On nous parle de permaculture, de transition écologique, de décroissance ou de développement durable (deux choses radicalement opposées), de bio, d’agroécologie, d’éco-construction, de retour à la nature, et j’en passe.

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Toutes les pistes, sans exception, sont bonnes à creuser.

Certaines d’entre elles, cependant, sont des miroirs aux alouettes. Des leurres, des illusions, volontaires ou involontaires, qui causeront plus de torts que de bienfaits à ceux qui s’y jetteront tête baissée. Mais c’est ok. L’important c’est que ceux qui les découvrent les partagent, et que les autres ne tombent pas dedans. C’est comme ça que tout le monde apprend, et avance.
Dans une deuxième catégorie, d’autres pistes de transition ou de solutions ne sont pas forcément des illusions, mais ne sont pas aussi reluisantes dans la réalité que dans les médias. Là aussi, il est important de nuancer le tableau.

Certaines de ces illusions sont volontairement entretenues. Dans ce cas précis, il faut aller chercher du côté du cynisme de quelques individus, et du profit qu’ils peuvent tirer de la désorientation des gens.
Mais dans la plupart des cas, je ne crois pas qu’il faille aller jusqu’au procès d’intention. Je comprends le mécanisme qui pousse certains à embellir le tableau au-delà de la réalité. Une grande partie d’entre nous, occidentaux, vivons dans un monde tellement confortable (en dépit de toutes ses nuisances) et lobotomisant, que l’inertie face au changement est énorme. Pour faire bouger, il faut dessiner une réalité particulièrement séduisante, dans un langage compréhensible par le plus grand nombre. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des articles aux titres racoleurs du style « Incroyable, on peut faire du pétrole avec des algues ! » , « Cultiver des légumes sans les arroser, ça marche ! », ou encore « Grâce à la permaculture, laissez la nature travailler pour vous ! ».

Aucune de ces trois affirmations n’est à 100% fausse. On pourrait même dire que tout est vrai, dans l’absolu. Mais le ton et le contenu des articles qu’on trouve généralement sous ce genre de titre, par leur approche réductrices et leur excès d’enthousiasme, renforcent la promesse de solution miracle. Ces contenus nous disent : « vous allez voir, la Transition, c’est facile, les doigts dans le nez ».

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En l’occurrence pour répondre rapidement aux trois annonces accrocheuses ci-dessus : faire du pétrole grâce aux algues c’est possible, et totalement pas rentable énergétiquement ni économiquement aujourd’hui (et remplacer du pétrole par du pétrole, ça ne nous arrange pas au niveau des gaz à effet de serre…). Cultiver des légumes sans les arroser, c’est tout à fait possible, et ça vous donnera pendant des années des légumes rabougris chez les rares plantes qui auront survécu (La méthode Pascal Poot fonctionne mais n’imaginez pas que vous allez avoir les mêmes résultats chez vous en claquant des doigts, même avec ses semences). Et pour la permaculture qui permettrait de « laisser faire la nature », j’y reviendrai la semaine prochaine.

Ma responsabilité, en tant qu’individu en transition et permaculteur en devenir, c’est aussi d’ajouter ma petite pierre pour nuancer les excès d’enthousiasme (ou les mensonges) qui prospèrent sur ces sujets.

Pourquoi faire ça ?

Parce que j’en ai vu des désillusions, directes ou indirectes, chez moi ou chez les autres, en à peine 18 mois passés dans le petit monde de la Transition, de la permaculture, et des projets collectifs alternatifs. J’ai vu plein de réussites aussi, hein. Et les désillusions, si vous vous lancez dans la permaculture ou la transition, vous en aurez de toute façon, ça fait partie du jeu et c’est riche de leçons. Simplement, certaines claques sont parfois telles que la foi a du mal à suivre. J’ai vu des gens littéralement sonnés physiquement par ce qu’ils découvraient, en total décalage avec leurs espérances et ce que leur avaient vendu les articles de Positivr et compagnie, ou des « études » tellement biaisées qu’elles en deviennent mensongères. C’est un spectacle douloureux. Pire, ce retour au réel peut avoir des conséquences réellement graves si des personnes se lancent tête baissées dans un changement de vie ou dans des projets importants, en prenant des risques matériels et financiers sans matelas de sécurité.

On vit aujourd’hui un moment crucial dans l’histoire de l’humanité. Comment va-t-on prévenir ou gérer les bouleversements écologiques, climatiques, politiques, démographiques, du 21ème siècle (qui commence à être bien entamé) ? Est-ce qu’on va continuer à aller droit dans le mur, ou bien est-ce qu’on va réussir à faire quelque chose de plus sain ? Le problème des illusions quand elles sont grandes, c’est qu’elles aboutissent forcément à un ramassage en règle. Et quand les gens sont nombreux à se prendre un mur, ils en déduisent que la direction n’était pas bonne. « La permaculture, tout ça, ça ne marche pas ». « Le bio, c’est de la connerie ». Vous avez déjà entendu ça quelque part ? Moi oui.

Plus les illusions de la Transition écologique et sociétale sont grandes, plus les chutes font mal, plus les postures défensives sont dures à déconstruire, plus les tentatives de décrédibilisation sont promptes à porter leurs fruits, plus on perd du temps. Et le temps, ce n’est pas la plus grosse ressource à disposition de l’Humanité aujourd’hui.

Bref, la démystification, ou au minimum la nuance, c’est important.

Forcément je ne parlerai pas de tous les sujets. Je ne parlerai pas des bio-carburants, ni de la voiture à hydrogène, ni du développement durable, ni de tout un tas de trucs qui sont déjà abondamment reconnus comme des mirages ou au moins débattus très publiquement sur la question de leur pertinence.

Je donnerai dans cette mini-série d’articles quelques exemples (connus et moins connus) de domaines de la Transition dans lesquels peuvent régner parfois une euphorie déplacée, un excès de confiance ou tout simplement une communication abusive. J’en parle parce que je rencontre ces sujets au quotidien dans mon nouveau parcours de vie, depuis 18 mois.

Et parce qu’il est très important de sortir de la fausse opposition « Euphorie contre Fatalisme », je parlerai aussi de quelques pistes qui existent pour aller au-delà des déceptions, dans la joie (si, si).

Allons-y, voulez-vous ? Cette semaine, on va commencer par un sujet que tout le monde connaît de près ou de loin.

I) « Manger bio, c’est mieux. »

Réponse : Ça dépend.

Ça vous fait une belle jambe, hein ?

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Note : une des premières choses que j’ai apprises en permaculture (sans même que ça soit formulé), c’est que la réponse à n’importe quelle question, c’est : « Ça dépend. » Ça dépend du lieu, de la saison, de l’heure de la journée, de la pente, du sol, de la végétation, de la faune, des voisins, de la pluviométrie, de la direction du vent, du nombre de chansons de Patrick Sébastien que vous avez entendu avant vos 8 ans, etc.

Le bio, c’est bien ou pas ? Ben ça dépend.

Pour ceux qui ne le savent pas, le « bio » aujourd’hui désigne avant tout un label. « Bio » ne désigne pas/presque plus une philosophie ni une éthique dans le langage courant, mais surtout un cahier des charges, décidé par l’Union européenne. Le label français est aligné sur le label européen depuis 2009, et évidemment le second est moins contraignant que ne l’était le premier avant l’alignement. Aujourd’hui, les traces d’OGM (0,9%) sont autorisées en bio, par exemple, ce qui était strictement interdit en France avant.

Dans le bio, pas de pesticides ? Oh que si. Les pesticides de synthèse sont interdits, mais des pesticides non synthétiques sont autorisés. En bio, on utilise entre autres des produits à large spectre comme le Spinosad qui bute un paquet de bestioles, y compris les auxiliaires utiles aux cultures. Autre exemple, la bouillie bordelaise, autorisée en bio, qui bousille à long terme la vie des sols (à cause de l’accumulation du cuivre).
Bref, en bio, on utilise des pesticides avec des règles d’utilisations différentes du conventionnel, mais ce ne sont pas forcément des produits merveilleux pour nos écosystèmes, loin s’en faut.

Toujours sur les pesticides, il n’y a aujourd’hui pas de séparation minimum obligatoire entre les terres bio et non bio. Donc quand le tracteur du voisin en conventionnel balance la sauce, il y a quelques bons mètres du terrain bio d’à côté qui sont aspergés. En pratique, les agriculteurs bio abandonnent parfois quelques mètres en friche, ou se proposent d’épandre eux-mêmes les derniers mètres du voisin avec de plus petits pulvérisateurs, pour limiter l’impact sur leur propre terrain. Cet arrangement existe (j’en ai eu un témoignage direct), mais je ne saurai dire si c’est rare ou fréquent.

De plus, et ça on en parle déjà plus dans les médias en ce moment, il est quand même bon de se rappeler que la plupart des produits bio qu’on trouve en grandes surfaces sont issus du bio « low-cost ». Les industriels de l’alimentations on réussi à surfer sur la vague du bio ces dernières années. Et quand ils sont soutenus par les politiques, ce sont toutes les petites filières qui ont contribué au bio « éthique » qui sont mises à mal. Le bio industriel verse autant dans la monoculture intensive et sur-mécanisée que l’industriel non-bio, pour les mêmes effets dévastateurs (environnement, santé, conditions de travail des agriculteurs, consommation de pétrole…).

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Ensuite, le bio, c’est bien joli, mais si on achète un produit bio qui a fait 10000 km en bateau, c’est dommage. On est très loin de rendre service à notre environnement si derrière notre orange bio il y a des litres et des litres de pétrole en transport. Deuxièmement, la réglementation bio n’est pas la même partout, et n’est pas appliquée de la même manière partout. Un directeur des achats d’une enseigne de grande distribution (rencontré pendant ma formation chez Fermes d’Avenir), nous a confié qu’il avait parfois des offres du Mexique sur des pomelos conventionnels, qui pouvaient devenir « bio » en un tour de main administratif (avec un petit pot-de-vin, quoi). Le directeur des achats en question a refusé, merci à lui. D’autres sont peut-être moins scrupuleux. Tout ça pour dire que plus le produit vient de loin, plus il est difficile de savoir comment il a été produit, et le label bio n’y change pas grand chose.

Il y aussi la question du travail du sol, que le label bio élude complètement aujourd’hui. Le labour est autorisé en bio. « Quoi, le labour c’est pas normal en agriculture ?».  Là aussi, la réponse n’est pas évidente. Déjà, il y a labour, et labour. Retourner 10 cm de terre et semer un engrais vert dessus pendant l’hiver, ce n’est pas la même chose que sous-soler comme un bourrin sur 50 cm d’épaisseur en laissant la terre à nue pendant des mois.

D’une manière générale, le labour ça bousille le sol, quelle que soit la profondeur. C’est le principe, hein. Pour pouvoir cultiver une parcelle, faut limiter la concurrence des autres plantes. À petite échelle, en maraîchage, on peut utiliser de la bâche (ce qui n’est déjà pas écologiquement génial), mais sur de grandes cultures, y a pas 36 solutions utilisées en France aujourd’hui. Les deux principales, c’est le glyphosate (on bute les plantes avec un produit) et le labour. Le glyphosate est interdit en bio, et ça limite la possibilité de semis directs. Du coup, il reste le labour. Or, le labour, c’est le premier facteur d’érosion des terres agricoles. À la première grosse pluie, un sol déstructuré par le labour va foutre le camp par la rivière, et ça donne ça :

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Et ça : 

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Source : Benjamin Gravel

« Ça », c’est notre garde-manger qui s’en va. Toute notre terre arable. Je rappelle que plus de sol = pas de bouffe (on ne fait pas pousser grand chose sur la roche mère, ah si, à grand coups d’engrais chimiques). C’est aussi une pollution énorme des cours d’eau, avec une mortalité très grande de leur biodiversité quand ça arrive, sans parler des zones côtières concernées. Imaginez-vous, pépère, chez vous, et un nuage de boues et de poussière vous arrive dans la gueule pendant des jours. Ben vous mourrez. Heureusement, ça n’est jamais arrivé à l’être humain. Oh, wait…

Or dans un champ glyphosaté en agriculture conventionnelle, ça, ça n’arrive pas. Pourquoi ? Parce que les plantes tuées au round-up gardent leur système racinaire en place dans le sol, et ce sol reste structuré. Il se tient à la pluie et ne fout pas le camp à la première averse.

Donc un champ en bio (et non-bio, évidemment) labouré peut entraîner une destruction des sols plus rapide qu’un champ glyphosaté en conventionnel.

« Du coup, le glyphosate c’est génial ? ».

Non, c’est de la merde pour plein d’autres raisons, je vous rassure. Voilà, vous avez l’air vachement rassurés.

Il faut aussi savoir que les contrôles en bio se font souvent sur des critères administratifs (fournitures des semences, par exemple), donc de la paperasse par essence plus facilement falsifiable que des critères de terrain. La fraude au bio, c’est pas la norme, mais ça existe. 

Dernière nuance par rapport à « le bio, c’est mieux ». De la même manière que le bio peut être tout pourri, ce n’est pas parce que ça n’est pas bio, que le non bio c’est forcément mauvais. Je parle surtout des petits producteurs qui font le choix d’une non-labellisation (le label est payant et c’est une contrainte de contrôle administratif que certains rejettent même s’ils n’ont rien à se reprocher), mais qui sont surtout guidés dans leur pratique par le désir de bien faire, en respectant les humains et la nature. Il y en a, et plus qu’on ne le croit. Mais il faut les chercher, et vous ne les trouverez peu ou pas sur les étals des supermarchés. C’est un vrai problème pour les habitants des villes.

J’arrête là, parce que je sens que vous êtes déjà en dépression nerveuse (et je vais pas tarder non plus si je continue ).

« Mais bon sang, qu’est-ce qu’il nous reste à bouffer si on ne peut même plus faire confiance au bio ?! ».

Les bonnes nouvelles : Respirez profondément, il y en a.

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Déjà, du bio de qualité, ça existe. Il est important de savoir qu’on peut faire des trucs pas top en bio, mais je ne suis pas en train de vous dire qu’il n’y a que des abus.

Disons que globalement, oui, vous allez statistiquement mieux manger en bio qu’en conventionnel. Ça ne contredit pas tout ce que je viens de vous exposer, mais ce qui compte, c’est d’où on part. Parfois ça sera juste « un peu moins affreux » que l’industriel conventionnel (un peu moins de traitements, moins d’additifs). Mais c’est déjà ça.
D’une manière générale, la qualité de notre nourriture est une question de plus en plus centrale et débattue dans notre société, et j’ai plutôt espoir que les choses aillent dans la bonne direction. 🙂

Ensuite, le label AB et le label bio européen ne sont pas les seuls labels bio ou « d’éthique biologique » qui existent. Le label Bio cohérence, par exemple, est un label plus exigeant et plus proche des valeurs originelles de l’agriculture biologique que le bio européen. Il y a aussi Nature et Progrès (qui n’exige pas le label AB mais qui est bien contraignant), ainsi que le Label de biodynamie Demeter.

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Au niveau de la distribution, si vous n’avez pas de petit magasin indépendant dans votre village ou votre quartier, je vous invite à regarder du côté de chez Biocoop. Oui, c’est une entreprise qui s’étend vite et fort, avec toute la prudence que ça implique de notre côté, mais leur cahier des charges est vraiment exigeant envers les producteurs. De plus, c’est un réseau de magasins indépendants et pas une chaîne, il ne faut pas l’oublier. À noter que Biocoop a mis en place son propre label : Ensemble, solidaires.

Concernant mon point sur le labour, l’agroforesterie a le vent en poupe aujourd’hui. Le fait de rétablir des lignes d’arbres entre les lignes labourées (rôle que remplissaient les haies avant de se faire saccager un peu partout en quelques décennies) amène le sol à mieux se tenir et à résister à l’érosion. Agricultures bio et conventionnelle sont concernées par le sujet.

Vous avez des yeux et des oreilles, surtout si vous n’habitez pas trop loin de terres agricoles. Renseignez-vous sur les producteurs locaux. Posez des questions, que ce soit directement aux producteurs ou bien aux gens que vous connaissez. Des agriculteurs qui produisent de la bonne nourriture saine, bio (label ou pas), il y en a. Au passage, la tendance actuelle des installations en bio et en micro-fermes est à la hausse.

Le bio ne s’achète pas qu’en supermarchés. C’est une évidence pour beaucoup, moins pour d’autres. Favorisez les circuits courts : vente directe, AMAP, paniers, magasins de producteurs…. C’est souvent là que vous connaîtrez le mieux les producteurs qui vous fournissent en nourriture.

Pour finir, si vous avez un peu de terre (même un tout petit peu), rien ne sera jamais aussi local, bon et sain, que ce que vous cultiverez dans votre potager, avec le respect du vivant et les techniques appropriées. La souveraineté alimentaire de chaque citoyen (ne serait-ce qu’à 1% d’autonomie) est la première réponse à la question du « bien manger ». Ce bon sens a prévalu pendant des millénaires, et en 70 ans l’industrie agroalimentaire s’est fait un plaisir de nous le faire oublier , voire de nous le faire craindre : « Ouais mais si on a notre jardin au bord de la route, ça craint pas de manger ses légumes arrosés aux particules fines ? ». Et ce qu’on achète au supermarché, c’est pas cultivé au bord des routes, peut-être ?  À moins d’avoir une pollution dans le sol très importante (type métaux lourds), nous n’avons aucune excuse pour ne pas cultiver au moins un mètre carré sur notre terrain, notre balcon, ou dans un jardin partagé. ; )

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Source : Baptise Henry

Voilà, C’est tout pour aujourd’hui. : )

La semaine prochaine, la série continue sur le retour à la terre, et sur une certaine vision de la permaculture. 

D’ici là, prenez soin de vous.

 

 

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3 réflexions sur « Mythes et légendes de la Transition et de la permaculture – Chapitre 1 »

  1. Merci pour votre article qui nous permet de réfléchir à notre type de consommation. Je suis bien consciente que le « bio » actuel, selon les normes européennes, est bien différent de ce qu’il était à son origine. Les contraintes sont bien allégées et les slogans « sans pesticides » sont quelque peu mensongers. J’ai quant à moi pris l’habitude de me tourner vers des productions plus locales et raisonnées même si elles ne sont pas bios, car dans ce cas, je connais les producteurs et je peux discuter avec eux de leurs techniques de production. A bientôt pour vos autres articles…

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