Je suis un fainéant. Ou pas.

J’ai passé toute ma première vie à me faire traiter de fainéant. Par ma mère, par mes professeurs à l’école, au conservatoire, et par la suite par certains de mes collègues. J’entendais : « ça va, mais tu pourrais faire tellement mieux si tu travaillais un peu plus ! » Et ce, en dépit de résultats scolaires puis professionnels corrects. Le fait est que le job a toujours été fait. Que malgré ce dégoût profond pour la pression qu’on m’infligeait, ces projections de valeurs qui n’étaient pas les miennes, j’ai accompli ce qu’on attendait de moi.

Pendant les 28 ans de ma courte vie j’ai été monteur, cadreur, réalisateur, producteur, commentateur e-sportif, journaliste (Consoles +, paix à ton âme), écrivain, photographe sur un malentendu, et j’ai même bossé sur des chantiers à la fin de mon adolescence. J’ai fait un tour de France en 125 et traversé la France à pied. J’ai voyagé en France, en Suisse, en Belgique, en Inde, en Pologne, en Allemagne, en Italie, aux Pays-bas, aux Etat-Unis, en Espagne. Aujourd’hui, je suis dans le projet TERA, et je participe à quelques chantiers participatifs du Sud-Ouest. Je suis en train de devenir animateur du jeu du Tao,  et je m’apprête à faire une formation de payculteur (de paysan du 21eme siècle, quoi). Dans le futur, je serai peut-être chaman, charpentier, ostéopathe, et qu’en sais-je encore.

Est-ce que cet accumulation d’actes et d’occupations définit à elle seule ce que je suis ?

Certainement pas.

Est-ce que cette accumulation m’a apporté le bonheur ?

Non.  

Partant de ce constat, je laisse aujourd’hui le soin aux super productifs et aux super occupés (je ne parle pas des gens investis en conscience dans leur passion) de se ruiner la vie dans l’illusion du bonheur qu’est la suractivité. Je ne me définis plus uniquement par ce que je fais ou ne fais pas, mais surtout par ce que je suis.

Et parce que j’ai toujours travaillé « peu » (en temps administratif), parce que je ne suis pas partisan d’être toujours en train de faire quelque chose, et parce que j’ai besoin de (beaucoup de) temps pour moi, je (comme de nombreuses personnes de ma génération) suis un « fainéant ». En tout cas je le suis aux yeux de certaines personnes qui ont une idée bien précise de ce qui est bon pour la jeunesse, ou de ce qu’elle « doit » faire. Sans parler des caisses de retraite, de pôle emploi, et bien sûr des politiciens.

Mais leur jugement ne parle que d’eux-mêmes, pas de moi.

Pour ma part, je cherche aujourd’hui à vivre dans l’action juste, celle que je choisis et pas celle qu’on m’impose ou que je m’impose en fonction du regard des autres. Au-delà du voile de peur que soulève cette posture, autrui se rendra compte par lui-même que je ne me laisse pas mourir au fond de mon canapé. Que je ne deviens pas une sous-merde amorphe simplement parce que je prends ce temps que j’ai laissé les pressions extérieures me voler une partie de ma vie. L’action juste peut occuper un centième de mon temps comme la totalité. Mais cette proportion varie en fonction de ce que la vie présente. Et la vie n’est jamais constante. Elle est mouvement, et variation perpétuelle.

La génération Y n’est pas surnommée « génération burnout » par hasard. Les gens explosent parce qu’à force de se consumer pour des choses extérieures à elles-mêmes, leur identité a totalement disparu, ils n’ont plus aucune raison de vivre. Il y a un peu moins d’un an, après plusieurs années d’agitation grandissante (que certains appelleront « travail/occupation »), je me suis retrouvé incapable de contacter, de sentir ce que je foutais sur cette planète. Et pour continuer à vivre, il a fallu tout arrêter. Ce n’est pas simple, quand on est pris entre le marteau des jugements sur le « travail » et l’enclume de la vie qui met un arrêt non négociable à ce que l’on est en train de faire.

La quête de sens passe par une interrogation de ce que nous avons fait jusqu’ici. Nous, mais aussi ce qu’ont fait les générations précédentes. Et pour cela, il faut du temps. Du temps que je consacre à moi et pas à la surexcitation d’un monde mourant qui ne m’intéresse plus.

« Mais tu ne vis pas seul, tu vis en société ». Merci, oui. Seulement, la société que je veux voir émerger, celle que je consacrerai ma vie à faire émerger, pour les autres et pour moi-même, n’a rien à voir avec celle dans laquelle j’ai grandi. En ce début de troisième millénaire, partout dans ce pays et dans le monde, des gens (jeunes et moins jeunes) se rassemblent pour réinventer le vivre ensemble, le travail, la production alimentaire et énergétique, la notion d’activité, d’action consciente, la communication entre les personnes, etc. Je m’inscris là-dedans.

« Eh ben si tu veux changer tout ça, va falloir te bouger ! » pourrais dire notre ami Jean-Jacques. Il va surtout falloir s’arrêter une minute, une heure, une semaine, un an, dix ans s’il le faut. Transformer toutes ces choses, c’est une vocation d’une ambition immense, et qui conjointement réclame la plus grande humilité et la plus grande lenteur. C’est un contraste entre un besoin d’actions innombrables à mener, et en même temps une exigence de calme, de recentrage, de sortie de la frénésie, de la précipitation aveugle. Dans la suractivité menée sur rail, on ne réussira qu’à reproduire l’ancien monde. On ne résoud pas les problèmes avec les modes de pensée qui les ont engendrés (merci Albert).

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Un des coins dans lesquels j’ai pu commencer à être sans faire, ce printemps.

Moins je me sens « occupé », « employé », « au travail », plus je me sens apte à mener une action consciente en phase avec ce que je suis profondément. Et rien de ce que suis profondément ne cadre avec les exigences de vieux schémas de contrôle du monde du travail. Je ne suis pas mon métier, pas plus que quand je porte un chapeau je ne suis un chapeau. Et ce, même si j’aime mon métier de monteur depuis 10 ans. Même si j’aime mes futurs métiers en train d’émerger.

Il est réellement merveilleux de mener des activités que l’on aime. Et aussi beau d’apprendre à ne rien faire quand les activités que l’on exerce ne nous correspondent pas/plus… ou qu’il est simplement le moment de ne rien faire.

On stigmatise les gens qui « ne font rien », en oubliant les gens qui font et « qui ne sont rien », dont l’identité est totalement broyée par leur travail, et qui représentent une part bien plus importante de la société que les premiers nommés. Évidemment qu’il existe un équilibre. Le rechercher passe par des phases d’explorations alternées du faire et de l’être, pour ensuite pouvoir faire en étant, et être en faisant, dans la joie.

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Après une semaine de jeûne et de non faire en juin, j’étais à nouveau heureux de faire, de construire, en conscience.

C’est quelque chose qui peut naître de façon intuitive chez certains (qui pourront remercier leurs parents de les avoir accompagnés et non « éduqués ») et qui est un putain de parcours du combattant pour d’autres. Pour moi, en l’occurrence.

Dans cette recherche, je m’accorde aujourd’hui des moments d’arrêts. Cette semaine, par exemple, je jeûne. Je m’arrête une semaine. Une semaine pendant laquelle je ne serai pas à la ferme de TERA, une semaine pendant laquelle « je ne sers à rien » aux yeux des gens qui se définissent et définissent les autres en fonction de leur temps de travail et de leur productivité.

Or, à travers l’arrêt, le « rien faire », j’explore des facettes de mon identité enfouies depuis parfois des décennies. Je me reconnecte avec ce que je suis vraiment. Ce (non)faisant, le courant des actions futures qui s’étend devant moi se clarifie. Et ce qui m’angoissait dans l’action à mener, quelques jours auparavant, se réajuste, devient plus authentique, et ne suscite plus que de l’enthousiasme, lavé de ses peurs. Je peux envisager une connexion profonde entre ce que je suis, et ce que je fais.

Ce mode de fonctionnement n’est pas compatible avec la définition archaïque du travail et de l’activité. Prendre une semaine pour moi quand j’en ai besoin, sans attendre qu’on me l’autorise, ne « travailler » qu’un quart du temps si j’en ai envie, avec un calendrier qui varie au gré de mon humeur… Ai-je perdu la raison ? J’ai surtout l’impression de la retrouver.

Je ressens certaines personnes si terrifiées de voir une génération ne rien branler, « se perdre », ne rien produire, qu’elles en oublient d’imaginer que l’inactivité n’est pas un état permanent. Que la personne qui se recentre (si c’est un recentrage et pas une fuite dans des addictions bien connues : sexe, drogue, jeu vidéo, etc.) va sortir de sa hutte de sudation, de son espace de méditation, de son jeûne, de sa retraite, etc. Elle va en ressortir non seulement nourrie, mais prête à nourrir le monde et la société de ce qu’elle est, pour son bénéfice et celui des autres.

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L’homme allongé en bas de cette photo a tout compris.

Les bons à rien et les fainéants existent. Ce sont des personnes qui ont fini par croire ceux qui les traitaient de bons à rien et de fainéants, point. On peut naître lent, prudent, rêveur. Mais on ne naît pas fainéant. On le devient, à cause de l’incompréhension d’autrui et à son jugement face à un rythme intérieur qui n’est pas le sien et qu’il rejette/méprise.

Si vous vous sentez paresseux ou paresseuse, posez-vous cette question : quand ai-je commencé à me sentir fainéant ? Est-ce que cela est venu tout seul, ou bien est-ce parce qu’on me l’a dit ? Souvent, en remontant à l’enfance, on trouvera la marque du jugement parental ou scolaire.

Les conséquences de ce jugement sont dévastatrices, et je les ai expérimentées à l’envi. On commence par se dévaloriser et à devenir ce que l’on nous dit qu’on est. C’est ce que j’ai vécu à la fin de mon enfance et pendant toute mon adolescence. Puis, au début de mon âge adulte, à la faveur de prises de conscience primitives, je suis parti petit à petit dans l’extrême inverse, pour en arriver à une situation de vie totalement débile l’an dernier, où j’écrivais deux romans à la fois, je suivais un coaching, je travaillais, je déménageais, et je projetais des voyages, ma transition en écovillage et professionnelle. Sans parler d’une to-do list de trois pages. Tout ça à la fois. À faire pour après-demain, s’il te plaît. Boum. Explosion. Dont je suis retombé en un petit tas de chair informe et souffreteux, duquel il a fallu extraire le pus pour retrouver l’essence de mon être. Ce travail n’est d’ailleurs pas fini, mais il est salvateur.

Loin de ces deux extrêmes destructeurs (paresse et burnout), il y a l’expression simple de soi. Qui passe par des phases d’activité (dont on peut s’émerveiller), et des phases d’inaction (dont on peut s’émerveiller). Le courage de toute une vague de personnes aujourd’hui en transition, c’est de cultiver les deux phases, là où la vieille société n’en valorise qu’une.

Ainsi, à ceux qui sont prompts à juger les autres sur leur « fainéantise », j’invite l’observateur éclairé à poser cette question :

Qui es-tu, quand tu ne fais rien ?

 

113 réflexions sur « Je suis un fainéant. Ou pas. »

  1. Merciiii !!!! ça fait du bien. Vraiment.

    J’avais commencé à écrire sur un post-it un début de ‘manifeste’ sur ‘l’éloge de la lenteur’ il y a un an, je crois qu’il va bien avec tout ça alors je le mets ici :
    « Je proclame la lenteur,
    Je réclame la lenteur,
    Je déclame la lenteur,
    Je clame la lenteur,
    J’exclame la lenteur,
    Je murmure la lenteur.
    Je refuse la rapidité, la productivité, la compétitivité, l’efficacité, l’individualité, la verticalité.
    Je félicite le mérite, l’échec, le risque, l’erreur, la lenteur, la douceur, la peur, l’imperfection, la collaboration, la solidarité, la différence. »

    Bref l’idée est un peu de rejeter tout ce que prône la société et de prôner tout ce qu’elle rejette.
    De se débarrasser de cette honte, de cette étiquette qu’on nous colle et d’en faire une pancarte, un étendard.
    C’est un peu ce que j’ai essayé de faire en choisissant mon pseudonyme d’artiste, Sarah ‘Flan’, parce que ‘flan’ est le mot affectueux pour ‘fainéant’. Et c’est paradoxal parce que c’est sous ce nom que je ‘produis’, que je ‘fais’.

    Si seulement j’arrivais à faire comprendre tout ça à ma famille et aux gens qui méprisent et jugent…

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  2. C’est vrai qu’il y a énormément de gens qui font sans jamais s’arrêter car rester sans rien faire les effraie ; ça risque d’ouvrir la porte à des souvenirs ou à des questions qu’ils n’ont pas envie de se poser, dont les réponses seraient malvenues.
    Alors ils travaillent puis achètent, puis évoluent et se placent sur une voie dont ils sentent bien la trajectoire.
    Sans surprise, sans folie.
    Visiblement tu as été courageux et te lire est agréable.
    Il confirme qu’il y a pas mal de monde quand même qui un jour s’arrête et se pose la question :
    Pourquoi tout ça ?
    Sachant que dans pas si longtemps je ne serai plus là, tout va s’arrêter, alors pourquoi vivre comme un dingue ?
    Pourquoi obéir à ces clichés et suivre les modèles ?
    Je te souhaite bonne route et merci encore.
    Jean-Christophe

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  3. merci mille fois!!!! j’ai l’impression d’avoir écrit l’article avec toi tellement je partage ton vécu et tes idées. Je ne me sens plus seule maintenant 🙂

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  4. Bonjour a tous (e) je suis content comme tant d’autres anonymes qui sont sur le fil depuis des lustres sans vraiment l’avoir choisir
    Pour ma part depuis 60 ans j’ai eu le bonheur d’être le fils non prodige de mes parents qui ont subit bien des tourments ….pour ne jamais me forcer la vie sur le choix de mon existence futur, ce qui ma permis de côtoyer quantités de personnages hors normes et des souvenirs pour ma prochaine vie ( spirituel ) j’ai appris le nécessaire , lire , écrire , compter , comprendre, et surtout REFUSER et dire NON a certains modèles économiques qui fleur bon la spéculation et la destruction en mode accéléré de notre planète
    Je suis venu juste pour écrire quelques lignes et remercier pour le message d’une redoutable clairvoyance
    Amitié a tout le monde je retourne dans mon bois
    Sauvage je suis et resterais
    PS :
    Nombreuses sont les personnes a la recherche d’une autre voie

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  5. Bonjour à tous,
    Point de vue très intéressant.

    Je crois faire partie de ce groupe de gens opposés qui pressent les « fainéants » de remplir leurs vies de projets. C’est une attitude réfléchie, qui définit mon identité, ne pouvant de toute manière pas rester en place. Il m’arrive de méditer, donc de trouver des moments pour laisser le temps au temps. Cependant je me trouve bien vide une fois inactif même si l’action ne me définit pas.
    J’ai beaucoup aimé ces pensées construites et très actuelles. Ils m’obligent non pas à modifier ma manière de faire, mais de réfléchir par rapport à celle des autres.
    Ne pensez-vous pas que l’inaction sociale (je parle ici du comportement visant à annihiler la réflexion par l’action basique (de type regarder la télé-réalité) malheureusement partagé par grand nombre de jeunes aujourd’hui) est non pas méprisable, mais dommageable pour l’individu ? Ne pensez vous pas que c’est gâcher une partie du potentiel qu’il nous est donné ? Une journée ne comprend que 24h, ne pensez vous pas qu’il est passionnant de se passionner ? Et donc de multiplier les activités/actions ?

    J’espère avoir mobilisé un peu de votre matière grise.
    Dans l’attente d’une réponse.
    Antoine.

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    1. Hello Antoine, je ne vous oublie pas mais je suis épuisé par pas mal de « faire » ces jours-ci. Dès que j’aurais eu un peu de « non-faire »pour recharger mes batteries, je vous propose une réponse. 🙂

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  6. Merci pour ce beau message et partage. Et oui prendre le temps de s’écouter, de se comprendre, de se trouver et tout simplement d’être! C’est pourtant chose si compliquée sur cette terre…mais comment pouvoir vivre heureux et serein, centré sans ce temps béni où on semble ne rien faire. Il est pourtant si précieux: il permettra de se mettre en « action » mais en action de sa vie et non de celle que l’on veut nous imposer. Alors soyons courageux en acceptant d’aller à son propre rythme, celui qui a un sens pour nous…

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  7. Les grands de ce monde stigmatisent et critiquent les faineants car les faineants sont avant tout des libres penseurs, le risque pour nos gouvernants est que lorsqu’on sort la tête du guidon, qu’on arrête cette course effrénée vers toujours et encore plus d’occupation de temps de cerveau disponible, on se met à penser par soi même, on se met même à réfléchir et à inventer sa vie hors du moule consensuel qu’on nous impose et nous matraque à longueur de temps. Alors ils font en sorte que la populace soit toujours tête baissée, le nez dans son taf, la compétitivité aidant à faire plus que l’autre pour avoir plus que l’autre, des avoirs des avoirs, de l’accumulation, un temps de réflexion pendant un trajet? non bouffons nous le cerveau sur un smartphone, un temps de réflexion pendant la soirée? non allumons la télé… Notre cher système de consommation et capitalisation se nourrit d’un troupeau hagard qui erre en consommant jusqu’à la mort, on n’écoute plus les paroles des anciens, la sagesse de l’ancien, non l’ancien est un vieux qui n’a pas de pouvoir d’achat, qui ne consomme pas donc on s’en cogne… Certains finissent alcooliques à la retraite car ils se rendent compte qu’ils n’ont rien fait de leur vie a part le travail et qu’il n’est plus là….moi aussi j’assume ma « faineantise », j’assume le fait de ne pas faire du rab au travail, qu’il sera là le lendemain de toute façon, de vivre, de profiter, de prendre du temps, de vivre ses rêves et pas rêver sa vie…

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  8. Bravo pour cet article. Je conseille aux lecteurs qui ont apprécié ce joli texte deux choses.
    Tout d’abord, Le livre « L’art presque perdu de ne rien faire ». Je vous laisse juger cet ouvrage avec le lien de l’éditeur http://www.grasset.fr/lart-presque-perdu-de-ne-rien-faire-9782246799597

    Ensuite, je vous conseille un voyage au Burkina Faso. J’y ai découvert là-bas cette sensation, celle d’un français appartenant à une culture suractive en constante exigence avec soi-même. Une fois qu’on la ressent, on profite du thé burkinabé pour apprendre à s’en détacher 🙂

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  9. Je partage complètement votre analyse. Ma réflexion en est même au stade suivant : comment vivre en accord avec cette vision dans la société et les contraintes qui nous sont imposées (surtout quand on a charge de famille) ?
    Si quelqu’un a un début de réponse, je suis preneur.

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  10. Génial Grégor ! J’ai adoré ton article. J’ai été vraiment touché, touché à un point sensible. Ce mot fainéant je l’ai beaucoup entendu et je l’ai laissé me définir. Et il n’est pas rare qu’il me tombe dessus encore aujourd’hui. Ton article me fait l’effet d’une grande bouffée d’air.
    Je continue à suivre tes aventures et celles de TERA, te lire me fait réaliser que j’ai très envie d’y revenir.
    Je te dis à bientôt, et je te souhaite encore plein de belles inspirations à venir.

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  11. Bonjour, je suis plus partisan de la modération. Ni en faire trop, ni pas assez. Pour moi, vous êtes dans dans un des extrêmes. Ce mode de fonctionnement est possible, mais à votre échelle d’individu. Est-ce possible à l’échelle d’une société entière? Je ne pense pas.
    Bonne route et je vous souhaite le meilleur.

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    1. Bonjour.

      Je pense que vous interprétez mon article à votre manière. Je m’auto-cite : « L’action juste peut occuper un centième de mon temps comme la totalité. ». Cela veut bien dire que je peux être actif à temps plein autant que je peux faire « rien ». Je me trouve bien modéré… ; )

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  12. Je suis retraité prématurément suite infarctus depuis quelques années et j’ai donc maintenant tout mon temps pour ouvrir le « livre des questions » et d’analyser cette société « en transit » où les voies tracées sont sclérosées et où la découverte de sentiers buissoniers inexploités s’impose!
    Cette retraite anticipée est un cadeau des dieux et ma non-activité normalisée m’ouvre de nouveaux horizons.
    Cette année, je découvrirai Compostelle, et si mon road-book est terminé ( itinéraire et intendance), votre publication vient d’ouvrir les premières pages du Spirit-book qui meublera mes pensées au fil des km…..Ultrea!

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  13. Il faut absolument que je réagisse à ton article tellement vrai !
    … En fait non… Je ne vais rien faire 😉
    Belles routes à toi !

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